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14 janvier 2008 1 14 /01 /janvier /2008 22:30

Enchanté de mon expérience solo en 2004, et déçu de n'avoir su renouveller l'expérience en 2005, nous retentons à 3, en ce mois de janvier 2006, l'aventure Rallye Monte-Carlo,. Mes 2 acolytes dans cette nouvelle aventure sont Pat et Mykel ! J On va rire, je le sens J

Tout seul, je ne pense pas que je le referai un jour. C'est trop fatiguant. ..

On se met vite d’accord pour bypasser la première journée de course (celle du vendredi) et se consacrer à celles du samedi et du dimanche.

Vendredi après-4h, après le taf, nous nous retrouvons tous les 3 gare du midi, et en route dans la MykelMobile !

DAY  1

Samedi 9h du matin. Après une nuit rythmée au gré des changements de chauffeurs (3, ce qui n’est pas du luxe), nous parvenons dans les environs de la 3° spéciale de ce jour, Utelle (dans un premier plan optimiste, nous avions prévu de tenter la 1°, c’est à dire Sigalle (l’ancienne spéciale du Col de Bleine, raccourcie du Col de Bleine justement ) mais on a du vite se rabattre sur le plan réaliste).

Direction Utelle donc.  Nous venons de passer St André les Alpes, et nous empruntons la tortueuse nationale 202. Quelque part sur celle-ci, nous nous arrêtons un bref instant (pause pipi J), dans ce joli patelin dont j’ai oublié le nom. 

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Presqu’au bout de cette nationale 202, nous allons prendre à gauche dans la vallée de la Tinée, et de là, nous serons quasi à pied d’œuvre. Nous arrivons au carrefour… les gendarmes sont là, la route vers la Tinée est bloquée par leurs soins. Sur cette même nationale, dans l’autre sens en provenance de Nice, il y à partir de ce carrefour, une longue file de véhicule à l’arrêt complet, d’au moins 5km… Nous essayons de nous arrêter direct pour pouvoir partir de là à pied vers la spéciale, mais impossible car le carrefour correspond avec le début d’un tunnel… Plus loin il est trop tard, impossible de faire demi-tour à cause du bouchon…  et impossible de s’arrêter avant un certain temps… Pourquoi ce blocage ? Simplement parce que la veille, le rallye passait dans des spéciales à l’ouest de cette route de la Tinée, ce qui a engendré d’énormes bouchons, où d’ailleurs la plupart des concurrents sont restés coincés, 2 spéciales avaient même été annulées. Il faut savoir aussi que cette route, outre le fait qu’elle accueille ce w-e de nombreux spectateurs du rallye, est aussi l’axe le plus important, venant de Nice et de la côte, pour atteindre les grosses stations de ski du Mercantour, dont Isola 2000, la plus connue… La préfecture a donc pris les devants ce samedi, jour d’arrivée des vacanciers vers les stations de ski… et bloque tout le monde !

Dépités, nous nous arrêtons bien plus loin et discutons de la suite du programme. Soit on patiente que les bouchons s’estompent et on tente d’accéder malgré tout, au 2° passage dans Utelle, soit… on va voir la dernière spéciale du jour… Celle de La Bollène-Vésubie - Sospel, via le sommet du Col du Turini ! Aaaaah, la spéciale du Turini, c’est un monument ! C’est LA spéciale culte du Monte-Carl. Tous les ans, les JT diffusent des images prisent au sommet du col. Le choix est vite fait, en route pour Sospel et le Turini. (Bien nous en prit, car le 2° passage dans Utelle fut finalement discrètement annulé par… décision préfectorale ! Ben oui, on ne rigole pas avec l’accès aux stations de ski…). N’ayant pas envie de prendre les larges accès routiers jusque Nice, on préféra couper court, et s’enfoncer directement dans la montagne vers l’est. On déjeunat dans un petit village fort sympathique.

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La MykelMobile, bourrée jusqu'à la gueule :)

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Puis après un temps certain (on perd un temps fou dans ces petits chemins de montagne, mais que c’est beau !) , on traverse la localité de l’Escarène, et on commence à gravir le Col de Braus, dernier obstacle qui nous sépare de Sospel, dans la vallée suivante.

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Ce morceau du col, avec les 8 épingles de suite, on le voit un bref instant dans le film "Je reste !" (avec Sophie Marceau et Vincent Perez) où il est présenté comme étant... le Mont-Ventoux ! Très fort ;)


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3 routes mènent à ce Col de Braus. L’une venant de l’ouest (d’où nous venons), une vers l’est qui descend vers Sospel (notre route vers le Turini) et la dernière, beaucoup plus étroite,  qui part vers le Nord, et qui est en fait, le début d’une des spéciales du dimanche matin. Sans trop savoir ce qu’on va faire demain, et vu qu’on a un temps dingue à attendre avant le passage dans le Turini (nous sommes fin de matinée, et la spéciale du Turini démarre à 16h38), autant faire un petit repérage, et on emprunte ce chemin en voiture, Mykel au volant. Et après quelques centaines de mètre dans les sous-bois, surprise, un groupe de supporters de Loeb est déjà installé pour le lendemain ! Ils sont une quinzaine, déjà en train de faire la fête. Ils ont quasi 20h à attendre avant la spéciale du lendemain mais ils s’en foutent ! Ils préfèrent « s’enfermer » dans la spéciale, avec leurs voitures et tout le confort nécessaire à portée de main, plutôt que de devoir se garer bien loin, et devoir marcher longtemps, etc… Et donc, ils n’essaient même pas de voir le rallye aujourd’hui ! Drôle de choix J Au passage de la MykelMobile, les mecs hyper bon esprit, font une hôlaaa pour Mykel qui roule pourtant hyper prudemment dans ce chemin où de nombreuses plaques de glace se cachent, excellent J On continue un peu plus loin, pour repérer. Puis demi-tour, et au 2° passage, ceux qui connaissent le Mykel ne s’étonneront pas de savoir « qu’il a fait le show » pour son bouillant public, qui lui fit d’ailleurs bruyament savoir son contentement J Splendide J Vive le Monte-Carl J

Ce petit intermède passé, nous descendons sur Sospel. Très chouette patelin, très typique de l’arrière pays niçois. Nous trouvons une place de parking dans le centre, par chance, d’où je prends ces photos des 2 ponts sur le Bévéra.

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Le patelin n’est pas encore pris d’assaut par les milliers de spectateurs, mais on sent que çà ne saurait tarder. Les gendarmes sont omniprésents. Comme le début de la route vers le Turini est déjà barré, nous devrons de toute façon marcher jusqu’à la spéciale et bien au delà. Le Turini, je n'y ai jamais mis les pieds, certes. Mais étant quelqu’un qui ne se débrouille pas trop mal avec une carte IGN, je repère une série d'épingle fortes intéressantes à priori (j’avais préalablement un peu repéré sur le net aussi, on ne lui fait pas, au gore 
J). Elles ne sont pas tout près, la marche va être longue. J'estime à vue de nez qu'une heure trente de marche seront nécessaire.

Mais avant de se mettre en route, nous faisons notre premier arrêt pédestre à l'excellente pizzeria locale :) Rassasiés, nous repassons prendre le matos à l'auto, et nous mettons en route.

Il fait presque chaud en ce début d'après-midi. J'ai vite fait d'enlever ma veste, et je peste à devoir la porter :) Mykel lui, étrenne son flambant neuf pantalon de ski. Il a vite très très chaud aussi :) Il déguste :)

Après un temps certain, nous atteignons les premières épingles en question, beaucoup de monde, on continue, on trouvera mieux plus loin.

Et en effet, j’ai eu le nez fin, après pile poile 1h30 de marche (comme prévu par bibi :) et approximativement 7km de marche depuis les dernières maisons de Sospel, nous atteignons un endroit splendide, jugez plutôt J (Qui plus est, pas encore trop remplit de monde. Pat est même convaincu que si on avait un peu continué, il n’y aurait quasiment plus eu personne du tout. Hum, pas sûr J).

Nous allons voir de très près, bien protégé derrière un épais muret, 2 épingles, une sur notre gauche, une sur notre droite. Plus loin dans la vallée, nous verrons encore assez distinctement 2 autres épingles. Les premiers ouvreurs passent.

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Au loin, on discerne bien les parois rocheuses très abruptes des gorges du Piaon, qui marque le début du col, et par où nous sommes passés pour arriver ici.

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On se rend vite compte à quel point le son, en provenance du fond de la vallée, résonne jusqu'à nous, à un volume... qui me provoque presque des frissons.

Par contre, nous n'entendons que très tardivement le son venant du haut du col.
Le tarmac, où l’on se trouve et comme à Sospel à 7km d’ici, est parfaitement sec. Nous sommes à 10km du sommet du Col, et je sais que là haut, en haut du col justement, et jusque tout tout près  de nous, c’est de la glace, de la neige... Les voitures chaussées en slick (meilleur compromis pour une spéciale à moitié sur le sec, et à moitié en condition hivernale) rouleront au ralenti, à 10 à l'heure dans les épingles…  Show time ! Quand ils en sortent, ils ont les crocs J

Et puis comme d’habitude, après avoir eu trop chaud en marchant, après quelques minutes à l’arrêt, çà recommence à cailler. Et l’attente commence.

Puis Mykel, qui a eu si chaud en montant, grâce à son épais pantalon de ski, fit une découverte intéressante :

Myk: « rah, putain, c'est bien ce pantalon, mais en marchant, je crevais de chaud !! »
Pat: « heuuu, ben pourquoi tu n’ouvres pas les tirettes sur le côté pour aérer ?? »
Myk: « ha, c'est à ça que ça sert ?? ha ouais, pq j'y ai pas pensé plus tôt... »

Mort de rire J

Outre les ouvreurs, de nombreux véhicules de l’organisation mais aussi des forces de l’ordre, passent devant nous, bien avant le début de la spéciale. Puis vint le combi de flic dont je me souviendrai toute ma vie J Alors qu’il descend le col à une vitesse tout ce qu’il y a de plus raisonnable (voir même lente), un collègue du chauffeur s’est emparé du micro (il y a un haut-parleur sur le toit) et s’évertue, en hurlant à tue-tête dans celui-ci, à imiter le son d’une voiture en course J

Accélération brutale, passage de vitesse, freinage brutal, frein à main dans les épingles, tout y est ! Il doit être en train de le faire depuis des km, et l’a certainement fait jusqu’à la fin de la spéciale !

Tout le monde est plié mort de rire, vraiment tout le monde, super ambiance J

Et comme le son dans la vallée, dans le fond du col, résonne jusqu’à nous, on l’entendra par intermittence pendant encore de longues minutes, reprovoquant à chaque fois, un nouvel éclat de rire général ! J J’ai jamais autant rit de ma vie J Culte J

La 00 et la 0 passent, et ne trainent pas.

[Vidéo de la 00]



[Vidéo de la 0]



Plus que quelques minutes… çà me fait toujours quelquechose, surtout en mondial, ces quelques instants avant la première voiture, petite émotion comme quand j’étais gosse et qu’on allait voir le Bianchi à quelques km de la maison, hum… 
J Puis on commence à vaguement discerner des sons qui viennent de là-haut, un son de moteur, beaucoup plus aggresif, qui montre bien sûr que la spéciale est lancée depuis de longues minutes… Puis enfin, çà y est le commissaire au-dessus de nous siffle, çà arrive. C’est le jeune autrichien Aigner qui passe le premier, puisque les 16 premiers démarrent le 2° jour, dans l’ordre inverse du classement.

[Vidéo Aigner]



Trop trop trop bon, cet endroit est exceptionnel. J’adore être si près des voitures quand elles accèlèrent (tout en étant en parfaite sécurité, çà va de soit), c’est hyper impressionant ! Le volume sonore que çà dégage, çà fout le frisson ! Les 2 épingles enchaînées, tout le monde ou presque passe au frein à main. Puis les 2 épingles passées, le spectacle continue un peu plus loin, les 2 autres épingles plus bas. 

[Vidéo Burry au loin]



Sur les vidéos çà a l’air tout petit, mais de nos propres yeux, on voyait quand même très bien ce qui s’y passait. Notez que sur les vidéos des 2 épingles au loin, le son est légèrement en décallage par rapport à l’image… Le temps qu’il monte jusqu’à nous ! Alors que nous ne sommes qu’à 450m à vol d’oiseau. Et je vous assure que dans une vallée encaissée comme celle-là, çà résonne vraiment fort, j’ai limite la chair de poule 
J

Les splendides passages s’enchaînent, on en a vraiment pour notre argent J

Pons, parce qu'il le vaut bien :) Passage très spectaculaire.
[Vidéo Pons]

Seb, auteur du scratch dans cette spéciale.
[Vidéo Loeb]



Sarrazin, copiloté par notre Stéphane Prévot national, beaucoup plus propre dans ses trajectoires, et très efficace au vu de son excellent chrono, à 7 secondes du scratch.
[Vidéo Sarrazin]



Entretemps, on aura aussi vu Hirvonen, Solberg, Sordo, Stohl, Gardemeister, Atkinson, ...

Arrive Marcus, mon préféré avec Duval (qu'on ne verra pas du w-e, vu qu'il a fait boum qqpart). Remarquez le disque de frein arrière droit, chauffé à blanc (heu, à rouge en fait :) Il faut dire, la spéciale est longue de 31km. Pour les meilleurs, çà représente un effort de + ou - 24, 25 minutes (!). A cet instant Marcus est bien sûr largement en tête suite au 5 minutes perdues la veille par Loeb, sorti de la route et reparti en super-rallye ce samedi. Son passage est efficace, mais au point où il en est à ce moment, Marcus assure bien sûr depuis longtemps sa première place. En effet, personne n'ira le rechercher, il remportera sa première victoire au Monte-Carl.
[Video Marcus]



Toujours Marcus, qui s’éloigne dans la vallée… Le son qui résonne au loin, l’obscurité qui tombe, les phares dans la nuit, les dizaines de flashs des spectateurs, les conneries que lâche Mykel… I LOVE IT !!! :) VIVE LE RALLYE !!!
[Vidéo Marcus au loin]



L'irlandaisBoland et sa focus passent et... Mykel agite notre drapeau belge, convaincu qu'il s'agit de la focus de onze nationale Pieter Tsjoen. Ra-tééééééé :)
[Vidéo Boland]



2 concurrents passeront encore avant l'arrivée de Tsjoen, qui passât dans une situation on ne peut plus cocasse :) Il arrive en rallye que 2 concurrents se rattrapent... Mais un cas comme celui-ci, je n'avais encore jamais vu :) Trop comique :) Qui plus est, en mondial !
[Vidéo Tsjoen]



Tsjoen est le 3°. Autant que je me souvienne, il était plutôt le rattrapeur, que le rattrapé ! Je crois...

Les 3 au loin... Ambiance :)
[Vidéo Tsjoen au loin]



Les tous derniers concurrents (les quelques dernières groupe N qui doivent encore passer) le feront finalement en liaison. Un concurrent s’étant bien cassé la pipe un peu plus haut, la fin de la spéciale a été neutralisée. Le très nombreux public, entreprend donc de redescendre le col, en même temps que passent au ralenti les derniers concurrents, victime de la neutralisation de la spéciale. Il faudrat du temps avant d’arriver à Sospel 
J En passant par la finish line, un tableau nous indique les temps réalisés. 

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Un 2° arrêt à la pizzeria de Sospel s’impose. Il n’y a pas encore trop de monde, çà va. Des gens de l’organisation, à l’accent bien trempé, ont réquisitionné une grande table juste à côté de la notre. Pour demain, nous décidons d’aller voir la spéciale du Col de Braus (celle que bous avons repéré en arrivant ce matin), elle est toute proche de Sospel, tranquille. 21h30, nous remontons le col de Braus en voiture… et à 2km du sommet, surprise la gendarmerie est là, pour en fait aider les gens à se garer correctement, et d’un seul côté de la route… D’ici jusqu’au sommet, des gens sont déjà garés, dingue ! En grande partie des italiens en camping-car, d’ailleurs (l’Italie est tout proche, faut dire) ! Au fil de la nuit, la longue file de voiture garée ne cessera de s’allonger.
On se prépare pour la nuit. A 3, dans une MykelMobile (une polo pour ne pas la citer), c’est on ne peut plus rigolo J C’est Pat, sur la banquette arrière, qui s’en sort encore le mieux. Il parvint à se faire une petite place confortable malgré l’iceberg de brols en tout genre, qui cohabite avec lui J

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