Ce 24 juin, j'attaque ma 3° de mes 5 sorties, en vacances dans les Alpes de Haute-Provence.
J'ai décidé ce jour de gravir un monument du sport... automobile, le Turini, la spéciale de rallye la plus célèbre du monde.
En janvier 2006, on avait gravi à pied un tiers de la route côté sud, depuis Sospel (soit 10km sur les 30), et où on avait assisté au spectacle dans des conditions exceptionnelles...
...mais cette fois-ci, je suis beaucoup plus près du versant nord, au départ de La Bollène-Vésubie.
Saint-André est assez éloigné de la Vésubie mais qu'importe, on n'est pas tous les jours en vacances... J'en ai pour presque 1h45 de route avant d'y arriver ! (NB : La Vésubie se trouve dans le département voisin : Les Alpes Maritimes).
Je me gare à Lantosque.
Au loin, j'aperçois déjà la Bollène-Vésubie, début de mon ascension de 15km. Le décor est grandiose et très chaud (31° pendant la majeure partie de mon effort... Normal, on n'est pas si loin que çà de Nice !).
En route pour l'aventure. Dès qu'on quitte la nationale, la montée est directement abrupte, et sans vraiment de répit.
La chaleur est terrible, la pente aussi... Je mords sur ma chique.
Une fois passé La Bollène, le décor devient très "Rallye Monte-Carl", si je puis dire :)
Il y a souvent un précipice au bord de la route... et rarement un muret plus haut que celui-ci. Quelle douce folie de faire des spéciales ici !
Des épingles, des épingles et encore des épingles. Je ne peux m'empêcher d'imaginer l'ambiance du mois de janvier, en nocturne, des milliers de gens disséminés partout dans le col...
Quant à moi, j'ai déjà choisi l'endroit où je viendrai me placer, la prochaine fois que j'aurai le courage de faire cette longue route en janvier :)
Dans ce col, j'ai vraiment dû mordre sur ma chique de bout en bout. Je suis bien sûr toujours en pédalier normal, la chaleur accablante m'a cassé dès le début et m'a sans doute grillé beaucoup plus vite que d'habitude.
A la fin, je m'arrête sans doute tous les 500m, c'est dire mon état.
Mais comme le vélo c'est dans la tête que çà se passe, et pas dans les jambes, on finit toujours par y arriver !
Voici le sommet, l'endroit mythique de la spéciale, dont tous les JT du monde diffusent quelques secondes d'images des meilleurs pilotes en pleine action.
On le voit sous tous les angles au début de cette vidéo http://www.youtube.com/watch?v=1Z3Y3TUYIdA
Le sommet vu d'un sens...
... et de l'autre.
Aucun panneau de voirie n'annoncant le sommet du col, c'est un restaurateur qui doit s'y coller avec les moyens du bord.
Tout ici bien sûr, est fait pour nous rappeler le grand évènement annuel de janvier.
Après avoir longtemps hésité sur la route pour rentrer (le ciel est incertain, je suis grillé, je n'ai plus rien à boire...), je me décide à malgré tout rentrer par le chemin prévu à la base, c'est à dire un chemin pas si lointain que çà du sommet du Turini, la plupart du temps descendant, et qui me permet cette fois-ci de découvrir l'autre spéciale mythique du massif, celle de Lucéram-Loda (ou Lucéram-Lantosque, selon les années).
Mon chemin pour rejoindre celle-ci, me fait traverser le calme village de Peïra-Cava (à vos souhaits) qui jouit d'une vue exceptionnelle, c'est le moins que l'on puisse dire.
"Vue unique"... Tu l'as dit bouffi :)
(Notez l'ancestral numéro de téléphone : "14" !).
Bienvenue au paradis des amateurs de rallye...
Le décor ici me fait fort penser aux Asturies !
Et pour ne pas changer : Fait tchau rossi !
A force de descendre, je finis par rejoindre l'autre spéciale en question... au sommet du col Saint-Roch (Oui, c'est bien la première fois de ma vie, que j'atteins un sommet de col en descendant :::::)))))))))))))))))
La route de cette spéciale ne relève pas d'un grand intérêt, les vues sont banales après ce que j'ai vu tout à l'heure, pas d'épingle... juste quelques ouvrages d'art majestueux.
Un peu plus bas, çà recommence à monter pour quelques km... On aperçoit au loin le village perché de Loda (dans le genre paumé...).
C'est d'une beauté extra-ordinaire !
La fin de la route, avant de rejoindre Lantosque (où je suis garé et qu'on aperçoit au loin sur ce cliché), est en corniche, ce qui offre une vue on ne peut plus intéressante sur la vallée de la Vésubie.
Et voici enfin Lantosque et ses maisons si particulières. Je vais enfin pouvoir me ré-hydrater :)
Sur la route du retour, en voiture, je prends ce cliché de l'incroyable fortification à Entrevaux.
Cette fortification était le tout premier cliché de mon article Monte-Carlo 2006. Quel endroit incroyable...
Petit cliché du lac de Castillon, tout proche de Saint-André, çà sent l'écurie...